samedi 9 juin 2012

Au Soir, coup de balai dans les ménages


Désolé de cette absence mais entre le congé de l’un, le vilain microbe (heureusement parti) de l’autre et pas mal de travail aussi, nous sommes passés à côté d’une palpitante actualité au Soir. Il y a bien sûr le départ de Jurek Kuczkiewicz (au soulagement général, sauf le sien et celui du service Monde qu’il va réintégrer) et aussi le déplacement de Pierre-Yves Warnotte (dans l’indifférence générale, sauf celle du service Economie dont il prendra la tête en septembre). On ne reviendra pas non plus sur le journal numérique, confidentiellement présenté à une rédaction qui s’est empressée d’en partager – au grand dam de Didier Hamann  – les grandes lignes avec La Libre Belgique. On ne s’étendra pas davantage sur ce qui attend les lecteurs dès cet été, ils le découvriront bien assez tôt.
Un des emails reçus par Presse-Citron a néanmoins retenu notre attention : le Soir se prépare à donner un grand coup de balai dans les ménages de ses journalistes. De quoi donner des sueurs froides à certains collègues salariés qui, lorsqu’ils ne s’étonnent pas dans les colonnes de leur journal de l’obstination des politiques à cumuler mandats, professions et activités diverses, courent les rédactions pour piquer des piges aux indépendants, aident un ami cinéaste à peaufiner son scénario, etc. Tant et si bien qu’on ne sait plus qui fait quoi et surtout que ce « quoi » n’est pas toujours avantageux pour la réputation du Soir. Il fallait donc y mettre « un peu de clarté ».
« Toute activité complémentaire rémunérée nécessite {dès lors} l’accord préalable de la direction à son exercice », a ainsi rappelé Didier Hamann. Qui avoue « être parfois surpris d’apprendre, incidemment, que tel ou tel journaliste prête sa collaboration à l’écriture d’un ouvrage ou d’un scénario, écrit des piges, enseigne ou dispense des formations, voire organise des expositions. »
Le directeur-rédacteur en chef n’entend pas nécessairement « remettre en cause ces autorisations » mais à tout le moins, mettre de l’ordre dans tout ce bazar.  Dès lors, pour le mois de septembre, « toute collaboration devra avoir fait l’objet d’une autorisation en bonne et due forme. » L’objectif étant, in fine et on s’en doutait car c’est une préoccupation constante des patrons de presse, « de concilier les besoins d’épanouissement de nos journalistes et les bénéfices en termes d’image pour Le Soir ».


2 commentaires:

  1. jacques.limage@gmail.com12 juin 2012 à 08:48

    Et la liberté dans tout ça?

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  2. Bonjour,
    Je suis indépendante, notamment pour Le Soir. Ce qui me gêne, ce sont les salariés bien établis et qui, parce qu'ils n'ont pas assez de travail dans leurs rédactions respectives vraisemblablement, répondent aux annonces qui demandent des pigistes et forts d'un CV souvent - et forcément - plus impressionnant que les autres, nous raflent un maximum de piges. Cette solidarité et cette empathie sont belles à voir!

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