Désolé de cette absence mais entre le congé de l’un, le vilain microbe (heureusement parti) de l’autre et pas mal de travail aussi, nous sommes passés à côté d’une palpitante actualité au Soir. Il y a bien sûr le départ de Jurek Kuczkiewicz (au soulagement général, sauf le sien et celui du service Monde qu’il va réintégrer) et aussi le déplacement de Pierre-Yves Warnotte (dans l’indifférence générale, sauf celle du service Economie dont il prendra la tête en septembre). On ne reviendra pas non plus sur le journal numérique, confidentiellement présenté à une rédaction qui s’est empressée d’en partager – au grand dam de Didier Hamann – les grandes lignes avec La Libre Belgique. On ne s’étendra pas davantage sur ce qui attend les lecteurs dès cet été, ils le découvriront bien assez tôt.
Un des emails reçus par Presse-Citron a néanmoins retenu
notre attention : le Soir se prépare à donner un grand coup de balai dans
les ménages de ses journalistes. De quoi donner des sueurs froides à certains
collègues salariés qui, lorsqu’ils ne s’étonnent pas dans les colonnes de leur
journal de l’obstination des politiques à cumuler mandats, professions et
activités diverses, courent les rédactions pour piquer des piges aux
indépendants, aident un ami cinéaste à peaufiner son scénario, etc. Tant et si
bien qu’on ne sait plus qui fait quoi et surtout que ce « quoi » n’est
pas toujours avantageux pour la réputation du Soir. Il fallait donc y mettre « un
peu de clarté ».
« Toute activité complémentaire rémunérée nécessite
{dès lors} l’accord préalable de la direction à son exercice », a ainsi
rappelé Didier Hamann. Qui avoue « être parfois surpris d’apprendre,
incidemment, que tel ou tel journaliste prête sa collaboration à l’écriture d’un
ouvrage ou d’un scénario, écrit des piges, enseigne ou dispense des formations,
voire organise des expositions. »
Le directeur-rédacteur en chef n’entend pas nécessairement « remettre
en cause ces autorisations » mais à tout le moins, mettre de l’ordre dans
tout ce bazar. Dès lors, pour le mois de
septembre, « toute collaboration devra avoir fait l’objet d’une
autorisation en bonne et due forme. » L’objectif étant, in fine et on s’en
doutait car c’est une préoccupation constante des patrons de presse, « de
concilier les besoins d’épanouissement de nos journalistes et les bénéfices en
termes d’image pour Le Soir ».
Et la liberté dans tout ça?
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJe suis indépendante, notamment pour Le Soir. Ce qui me gêne, ce sont les salariés bien établis et qui, parce qu'ils n'ont pas assez de travail dans leurs rédactions respectives vraisemblablement, répondent aux annonces qui demandent des pigistes et forts d'un CV souvent - et forcément - plus impressionnant que les autres, nous raflent un maximum de piges. Cette solidarité et cette empathie sont belles à voir!