vendredi 27 avril 2012

Sudpresse fait un tabac au Canada

Les journalistes indépendants de SudPresse sont moins chanceux encore que leurs collègues du Soir : alors que ces derniers ont au moins eu l'assurance de ne pas être sanctionnés s'ils refusaient de participer aux synergies, les premiers, qui sont déjà parmi les moins bien payés de la presse belge,  n'ont d'autre alternative que de mettre fin à leur collaboration. Un respect et une humanité que nous envie même la presse canadienne : http://www.pieuvre.ca/2012/03/30/journalisme-conditions/


3 commentaires:

  1. Bonjour,
    Merci pour votre blog. En espérant qu'il soit lu par les collègues et surtout, par les lecteurs de la presse quotidienne pour peut-être, au bout du compte, aboutir à un label fairtrade pour la presse. Du genre "Article rédigé dans le respect des droits et de la dignité du journaliste".
    Contrairement à ce qui suit, je souligne le fait que, bien que Le Soir semble au coeur de votre blog, ce quotidien n'est pas, de ceux que je connais, le moins respectueux de ses collaborateurs. C'est dire ce qui se passe ailleurs...
    Il n'empêche que c'est au Soir en Ligne que travaillait jusqu'il y a peu un collègue, jeune journaliste indépendant, titulaire d'un diplôme universitaire, parfait bilingue, auteur aussi de publications dans un autre domaine d'activité. Il devait, comme les autres collaborateurs du Soir en Ligne, transférer après un léger ajustement des dépêches d'agence sur le site du quotidien. Passionné par le journalisme, investigateur opiniâtre, il menait parfois ses propres enquêtes, qui étaient alors publiées dans la version papier du journal. Sa rémunération? 75 euros pour 10 heures consécutives de travail. Soit à la louche, 5 euros net de l'heure. Vous en connaissez beaucoup, en Belgique, des indépendants qui, quel que soit leur domaine d'activité, sont payés 75 euros pour 10 heures de travail?

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  2. Bonjour,
    Ma contribution à ce blog: freelance, parce qu'il n'y a pas moyen de faire autrement, je collabore avec les édition de SudPresse et je suis régulièrement payée à la journée : 100 euros brut pour dix heures de présence. Le max théorique (je ne suis pas chaque fois payée à la journée, c'est ponctuel) auquel je puisse prétendre est donc de 20X100=2000 euros. Ceci sans prendre un seul jour de congé, sans avoir le malheur d'attraper la grippe ou de me casser un bras, avec une pression qui va croissant depuis quelques mois. Les collègues salariés sont bien sûr mieux lotis mais la pression s'accentue sur eux aussi, plusieurs ont été virés ces derniers mois sans ménagement. Je suis, comme l'auteur du précédent message, universitaire moi aussi.

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  3. Bonsoir,
    Je ne suis pas journaliste, simplement un de vos lecteurs. Un de ceux de vos collègues et concurrents aussi. A ce titre et, faut-il le dire, égoïstement, ces conditions de travail m'affectent car elles ne peuvent que nuire à la qualité de l'information. Si les chiffres que vous citez sont exacts, comment réclamer d'un journaliste qu'il passe des jours entiers sur une enquête ou un reportage pour gagner des peanuts? Elles m'affectent aussi car lisant plusieurs journaux, je suis en droit d'attendre des informations et des points de vue différents. C'est de moins en moins le cas...

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